Dans une mini-capsule parut sur notre page Facebook, on a discuté rapidement du programme des 12 étapes des fraternités anonymes, de la méthode, mais aussi du caractère unique à chaque rétablissement. Nous avons brièvement nommé qu’il est certain qu’il n’y a qu’une méthode qui a fait ses preuves et que les étapes sont les mêmes, mais que toutefois l’application varie chez tout le monde. On développe nos propres stratégies qui font un sens avec notre mode de vie et nous avons tous des limites différentes que l’on découvre à travers notre rétablissement.
Ici, j’ai envie de faire le lien avec le « Agir aisément » des slogans des fraternités anonymes. Ce slogan nous rappelle notre tendance occasionnelle à exagérer, à compulser, à nous précipiter imprudemment et notre intolérance envers tout ce qui nous ralentit; qu’il nous est difficile de nous détendre et de jouir de la vie. Il en est de même dans le rétablissement et, parfois, d’autres membres peuvent nous amener à ne point respecter nos limites ou notre vitesse; on prend des bouchées doubles et démesurées, on s’engage dans trop d’implications puisque l’on sent la pression de suivre le chemin du rétablissement d’autres personnes qui ne nous convient pas. Il en est de même pour les amendes honorables, se trouver un nouveau travail, s’empresser dans une nouvelle relation; allez-y un pas à la fois et ne vous dépêchez pas à atteindre votre nouvelle vie.
Je tiens donc à vous rappeler, si vous êtes nouveau (ou non!) dans le mouvement d’agir aisément quant à votre rétablissement. Cela n’a aucun lien avec la procrastination, mais souligne que certains ont besoin de plus de temps que d’autres pour aller s’impliquer, pour inclure plusieurs lectures dans leur quotidien ou que certains n’ont peut-être pas besoin du fameux « 90 jours 90 meetings » en sortant de thérapie et que 2-3 par semaines leur convient puisque ils incluent leur mode de vie à la maison également et font autre chose pour se rétablir (qui est d’ailleurs la base: seulement les meetings ne vous aideront point – c’est un mode de vie).
Il peut être facile pour un nouveau de flancher sous cette pression et de ne pas oser mettre ses limites, comme il peut être facile lorsque l’on a du temps dans le mouvement d’oublier que chaque personne est différente; certaines stratégies ne marcheront pas pour tout le monde dû à leur unicité et vous n’aurez pas tous les mêmes limites (certains tolèrent bien de voir de l’alcool dans un souper, comme d’autres ont de la difficulté, par exemple).
N’oubliez pas que de respecter votre rythme ne rime pas nécessairement avec procrastination et que certaines stratégies feront du sens pour vous, tandis que d’autres ne marcheront pas.
Bon 24h,
Kimberley, Intervenante à la Maison la Margelle